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une voix exceptionnelle, Metropole souhaitait rendre hommage à Marie Fredriksson disparue en décembre 2019.
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Depeche Mode, Emission 100%
C’est à Basildon en 1977 (dans l’Essex), que Vince Clarke et Andrew Fletcher, alors adolescents, décident de créer un groupe et de centrer leur créativité sur un nouvel instrument, le synthétiseur, peu utilisé à l’heure où le Royaume-Uni résonne au son du punk rock. Ils sont rejoints dès 1978 par un ami de lycée, Martin L. Gore et fondent Composition of Sound. Le groupe trouve en Dave Gahan, repéré lors d’une audition alors que ni Gore ni Clarke ne se voient comme chanteur principal, la voix que le trio recherchait. Ce dernier est d’ailleurs à l’origine du nouveau nom du groupe inspiré par un magazine français : Dépêche Mode8. Les Anglais, désireux d’en comprendre la signification s’amusent à traduire ce nom par « Fast Fashion » ou bien encore « Hurry up fashion », commettant ainsi une erreur de sens car ils confondent alors le terme « dépêche » (dispatch en anglais, mot d’ailleurs issu de l’ancien français despeche) avec le verbe « se dépêcher » (« to hurry up » en anglais).
Leurs premières compositions sont refusées par des maisons de disques qui n’apprécient guère la surcharge de synthétiseurs utilisés (instruments de prédilection du groupe à ses débuts).
Stevo Pearce, manager du groupe Soft Cell et fondateur du label Some Bizzare Records, les repère et fait paraître leur titre Photographic sur une compilation intitulée Some Bizzare Album (1981) où ils côtoient alors d’autres futures formations des années 1980 Puis c’est lors d’un concert dans un club londonien que Daniel Miller repère le groupe et décide de le signer sous son nouveau label : Mute Records. En 1981, Depeche Mode sort son premier single Dreaming of Me, qui se classe dans le Top 75 anglais, suivi peu après du titre New Life qui devient le premier vrai succès du groupe en Angleterre ; en fin d’année paraît le troisième single qui devient un tube au Royaume-Uni comme au niveau international : Just Can’t Get Enough.
Mais aussitôt le succès acquis, Clarke quitte le groupe et part fonder le duo à succès Yazoo avec Alison Moyet (une copine du lycée de Basildon), puis l’éphémère The Assembly. Vince Clarke se stabilisera finalement en 1985 en créant son groupe Erasure qui publie régulièrement des albums, dont certains obtiendront un grand succès international (générant plusieurs disques de platine et albums numéro un au Royaume-Uni), mais ne suscitera pas d’intérêt en France.
Les trois acolytes décident néanmoins de poursuivre l’aventure : Martin L. Gore est désormais l’auteur/compositeur du groupe qui recrute finalement Alan Wilder en 1982 sur petite annonce parue dans le Melody Maker
Au début de 1983, paraît le single Get the Balance Right! (absent de tout album studio), celui-ci propose un son plus mûr que les précédentes compositions de Gore, augurant un changement de direction musicale pour Depeche Mode.
le premier extrait de l’album « Construction time again » est le tube Everything Counts traite par exemple, sur un mode ironique, des dérives du capitalisme notamment via les grandes majors du disque. Cet album connaît un vrai succès au Royaume-Uni (y étant certifié disque d’or fin 1983) et se classe dans plusieurs pays européens, confirmant l’impact grandissant de Depeche Mode au niveau international ; notamment en Allemagne, où leurs albums étaient produits au Studio Hansa.
Everything Count
L’amour, la religion, la sexualité, l’ennui deviennent les thèmes de prédilection des compositions de Martin L. Gore, dans un contexte musical qui confirme ses goûts pour la musique industrielle allemande (notamment Kraftwerk) qui nourrit dès lors les samples du groupe : bruits lourds, métalliques et percussions froides martèlent les titres de la formation anglaise. Et c’est dans ce cadre que paraît au printemps 1984 le single qui donne définitivement à Depeche Mode son envergure internationale : People Are People. Ce titre permet au groupe de connaître un grand succès un peu partout sur la planète
après People Are People, c’est le titre Master and Servant, paru à la fin de l’été 84, qui connaît à son tour les honneurs des hit-parades. Depeche Mode s’engage alors dans une tournée de plusieurs mois, de l’automne 84 à l’été 85, qui mène le groupe jusqu’au Japon.
Ce succès est renforcé par la parution mondiale, fin 1985, d’une première compilation officielle regroupant les singles édités depuis les débuts de Depeche Mode. Elle contient notamment le tube Shake the Disease, sorti plus tôt dans l’année et classé au Top 20 dans de nombreux pays
Le groupe sort un album par an et sa popularité s’accroît de manière importante. Cependant, le désir de s’affranchir de l’image de garçons coiffeurs à synthés, que certains critiques attribuent à ses membres, se fait sentir. C’est notamment pour cette raison qu’ils sollicitent le photographe hollandais Anton Corbijn pour refaçonner leur image. À partir de 1986, l’intervention de Corbijn sur les clips et les photographies devient déterminante pour l’imaginaire visuel de la formation anglaise. « Corbijn joue la carte d’une esthétique glacée à la manière d’un Wim Wenders ou d’un Werner Herzog. Systématiquement tournés en noir et blanc, les clips du Hollandais renvoient du groupe une image sans doute encore un peu figée mais débarrassée de tout contenu racoleur »14.
La première vidéo réalisée par le photographe hollandais illustre le troisième titre extrait de Black Celebration, A Question of Time qui paraît à l’été 1986 et devient rapidement un tube
Un album live (le premier pour DM), reflet de cette tournée et également intitulé 101, paraît en mars 1989 et devient « disque d’or en France en vingt-quatre heures […] [et] offre au groupe son meilleur score de ventes en Angleterre depuis trois ans »
Depeche Mode connaît désormais un grand succès commercial, tout en finissant de convaincre une presse jusqu’alors plutôt réservée. Sitôt leur tournée 101 achevée, Martin L. Gore soumet ses nouvelles compositions de ce qui est leur album le plus célèbre à ce jour « Violator ».
Le premier extrait de l’album Personal Jesus paraît sur les ondes dès août 1989, et détone. Avec une chanson rock construite autour d’un riff de guitare blues (façon John Lee Hooker), Depeche Mode est là où on ne l’attendait pas. Cet inattendu mélange au rythme lourd, à la mélodie simple et marqué d’un slogan – davantage qu’un refrain – « Reach out and touch faith » donne le ton
Personal Jesus
On retrouve ensuite les titres Policy of Truth, World in My Eyes, Halo, Waiting For The Night et surtout le single qui reste l’un des plus célèbres du répertoire de DM, et son plus gros hit à ce jour : Enjoy the Silence. Initialement composé comme une ballade (la démo minimaliste de Martin L. Gore était composée sur un harmonium),
Enjor the silence
Violator devient l’album le plus connu de Depeche Mode, écoulé à plus de 10 millions d’exemplaires, dont près de 4 millions pour les seuls États-Unis.
Policy of Truth
Après l’immense succès de Violator, Depeche Mode revient en 1993 avec l’album Songs of Faith and Devotion. Les titres I Feel You, Walking in My Shoes, Condemnation et In Your Room sont des morceaux encore plus rock, plus bruts, le tout produit de nouveau par Flood et Wilder. Choristes de gospels et sections de cordes interviennent sur un album que le groupe sait très attendu. Et si le succès est à nouveau au rendez-vous (le disque se classe dès sa sortie no 1 des ventes au Royaume-Uni30, dans de nombreux pays d’Europe31 ainsi qu’aux États-Unis), l’accueil reste mitigé
En 2003, Martin L. Gore et Dave Gahan sortent respectivement leurs albums solos (Counterfeit² et Paper Monsters, ce dernier faisant son petit effet dans les charts internationaux) avant de se retrouver en janvier 2005 pour enregistrer le nouvel album. Intitulé Playing the Angel, il paraît finalement à l’automne et constitue pour le groupe une nouvelle étape dans sa carrière ; sur cet album, salué par la critique, Dave Gahan, enhardi par son récent succès en solo, signe ses premières chansons (dont les musiques sont co-composées avec Christian Eigner et Andrew Philpott). En sollicitant Ben Hillier à la production (qui avait collaboré avec Blur), DM persiste à se forger un son drainant des guitares saturées et des synthétiseurs hors d’âge. Quelques mois après la sortie de l’album, la formation anglaise se lance dans une nouvelle tournée mondiale, « Touring the Angel », qui se révèle être la plus grande de sa carrière, elle comporte en effet pas moins de 123 concerts et un total de 33 pays visités. Pendant ce temps, Playing the Angel et ses divers singles – dont notamment le premier édité Precious – rencontrent un vrai succès dans les classements
Stevo Pearce, manager du groupe Soft Cell et fondateur du label Some Bizzare Records, les repère et fait paraître leur titre Photographic sur une compilation intitulée Some Bizzare Album (1981) où ils côtoient alors d’autres futures formations des années 1980 Puis c’est lors d’un concert dans un club londonien que Daniel Miller repère le groupe et décide de le signer sous son nouveau label : Mute Records. En 1981, Depeche Mode sort son premier single Dreaming of Me, qui se classe dans le Top 75 anglais, suivi peu après du titre New Life qui devient le premier vrai succès du groupe en Angleterre ; en fin d’année paraît le troisième single qui devient un tube au Royaume-Uni comme au niveau international : Just Can’t Get Enough.
Mais aussitôt le succès acquis, Clarke quitte le groupe et part fonder le duo à succès Yazoo avec Alison Moyet (une copine du lycée de Basildon), puis l’éphémère The Assembly. Vince Clarke se stabilisera finalement en 1985 en créant son groupe Erasure qui publie régulièrement des albums, dont certains obtiendront un grand succès international (générant plusieurs disques de platine et albums numéro un au Royaume-Uni), mais ne suscitera pas d’intérêt en France.
Les trois acolytes décident néanmoins de poursuivre l’aventure : Martin L. Gore est désormais l’auteur/compositeur du groupe qui recrute finalement Alan Wilder en 1982 sur petite annonce parue dans le Melody Maker
Au début de 1983, paraît le single Get the Balance Right! (absent de tout album studio), celui-ci propose un son plus mûr que les précédentes compositions de Gore, augurant un changement de direction musicale pour Depeche Mode.
le premier extrait de l’album « Construction time again » est le tube Everything Counts traite par exemple, sur un mode ironique, des dérives du capitalisme notamment via les grandes majors du disque. Cet album connaît un vrai succès au Royaume-Uni (y étant certifié disque d’or fin 1983) et se classe dans plusieurs pays européens, confirmant l’impact grandissant de Depeche Mode au niveau international ; notamment en Allemagne, où leurs albums étaient produits au Studio Hansa.
Everything Count
L’amour, la religion, la sexualité, l’ennui deviennent les thèmes de prédilection des compositions de Martin L. Gore, dans un contexte musical qui confirme ses goûts pour la musique industrielle allemande (notamment Kraftwerk) qui nourrit dès lors les samples du groupe : bruits lourds, métalliques et percussions froides martèlent les titres de la formation anglaise. Et c’est dans ce cadre que paraît au printemps 1984 le single qui donne définitivement à Depeche Mode son envergure internationale : People Are People. Ce titre permet au groupe de connaître un grand succès un peu partout sur la planète
après People Are People, c’est le titre Master and Servant, paru à la fin de l’été 84, qui connaît à son tour les honneurs des hit-parades. Depeche Mode s’engage alors dans une tournée de plusieurs mois, de l’automne 84 à l’été 85, qui mène le groupe jusqu’au Japon.
Ce succès est renforcé par la parution mondiale, fin 1985, d’une première compilation officielle regroupant les singles édités depuis les débuts de Depeche Mode. Elle contient notamment le tube Shake the Disease, sorti plus tôt dans l’année et classé au Top 20 dans de nombreux pays
Le groupe sort un album par an et sa popularité s’accroît de manière importante. Cependant, le désir de s’affranchir de l’image de garçons coiffeurs à synthés, que certains critiques attribuent à ses membres, se fait sentir. C’est notamment pour cette raison qu’ils sollicitent le photographe hollandais Anton Corbijn pour refaçonner leur image. À partir de 1986, l’intervention de Corbijn sur les clips et les photographies devient déterminante pour l’imaginaire visuel de la formation anglaise. « Corbijn joue la carte d’une esthétique glacée à la manière d’un Wim Wenders ou d’un Werner Herzog. Systématiquement tournés en noir et blanc, les clips du Hollandais renvoient du groupe une image sans doute encore un peu figée mais débarrassée de tout contenu racoleur »14.
La première vidéo réalisée par le photographe hollandais illustre le troisième titre extrait de Black Celebration, A Question of Time qui paraît à l’été 1986 et devient rapidement un tube
Un album live (le premier pour DM), reflet de cette tournée et également intitulé 101, paraît en mars 1989 et devient « disque d’or en France en vingt-quatre heures […] [et] offre au groupe son meilleur score de ventes en Angleterre depuis trois ans »
Depeche Mode connaît désormais un grand succès commercial, tout en finissant de convaincre une presse jusqu’alors plutôt réservée. Sitôt leur tournée 101 achevée, Martin L. Gore soumet ses nouvelles compositions de ce qui est leur album le plus célèbre à ce jour « Violator ».
Le premier extrait de l’album Personal Jesus paraît sur les ondes dès août 1989, et détone. Avec une chanson rock construite autour d’un riff de guitare blues (façon John Lee Hooker), Depeche Mode est là où on ne l’attendait pas. Cet inattendu mélange au rythme lourd, à la mélodie simple et marqué d’un slogan – davantage qu’un refrain – « Reach out and touch faith » donne le ton
Personal Jesus
On retrouve ensuite les titres Policy of Truth, World in My Eyes, Halo, Waiting For The Night et surtout le single qui reste l’un des plus célèbres du répertoire de DM, et son plus gros hit à ce jour : Enjoy the Silence. Initialement composé comme une ballade (la démo minimaliste de Martin L. Gore était composée sur un harmonium),
Enjor the silence
Violator devient l’album le plus connu de Depeche Mode, écoulé à plus de 10 millions d’exemplaires, dont près de 4 millions pour les seuls États-Unis.
Policy of Truth
Après l’immense succès de Violator, Depeche Mode revient en 1993 avec l’album Songs of Faith and Devotion. Les titres I Feel You, Walking in My Shoes, Condemnation et In Your Room sont des morceaux encore plus rock, plus bruts, le tout produit de nouveau par Flood et Wilder. Choristes de gospels et sections de cordes interviennent sur un album que le groupe sait très attendu. Et si le succès est à nouveau au rendez-vous (le disque se classe dès sa sortie no 1 des ventes au Royaume-Uni30, dans de nombreux pays d’Europe31 ainsi qu’aux États-Unis), l’accueil reste mitigé
En 2003, Martin L. Gore et Dave Gahan sortent respectivement leurs albums solos (Counterfeit² et Paper Monsters, ce dernier faisant son petit effet dans les charts internationaux) avant de se retrouver en janvier 2005 pour enregistrer le nouvel album. Intitulé Playing the Angel, il paraît finalement à l’automne et constitue pour le groupe une nouvelle étape dans sa carrière ; sur cet album, salué par la critique, Dave Gahan, enhardi par son récent succès en solo, signe ses premières chansons (dont les musiques sont co-composées avec Christian Eigner et Andrew Philpott). En sollicitant Ben Hillier à la production (qui avait collaboré avec Blur), DM persiste à se forger un son drainant des guitares saturées et des synthétiseurs hors d’âge. Quelques mois après la sortie de l’album, la formation anglaise se lance dans une nouvelle tournée mondiale, « Touring the Angel », qui se révèle être la plus grande de sa carrière, elle comporte en effet pas moins de 123 concerts et un total de 33 pays visités. Pendant ce temps, Playing the Angel et ses divers singles – dont notamment le premier édité Precious – rencontrent un vrai succès dans les classements.
Écrit par: admin
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